Mon aventure éthiopienne en photos
En mars 2016, je me suis rendu à Addis-Ababa, capitale de l’Éthiopie, pour une affectation de deux semaines à la Chambre de commerce d’Addis-Ababa. En tant que principal organisme de soutien aux entreprises dans la ville, la Chambre a un rôle crucial à jouer pour aider à façonner le genre de secteur privé dynamique et durable qui permettra de générer des revenus, de créer des emplois et d’améliorer enfin le bien-être des quatre millions d’habitants de la ville.
Le but premier de mon affectation était d’offrir de la formation en marketing à divers groupes au sein du solide effectif de la Chambre. Ces 130 employés, malgré leur travail assidu visant à aider et à soutenir les 10 000 membres et plus de la Chambre par l’entremise d’une vaste gamme de services, éprouvaient des difficultés à livrer de façon constante un niveau suffisamment élevé de service. Pour cette raison, certains membres ne renouvelaient pas leur adhésion annuelle, se plaignant qu’ils ne se sentaient pas écoutés et que les services offerts ne correspondaient pas à leurs propres besoins commerciaux. Bref, il s’agissait là d’un défi de marketing des plus courants!
Mes seules connaissances de ce pays fascinant, et parfois source de frustrations, se résumaient à ces images vieilles de 30 ans d’enfants décharnés et harassés par des mouches qui ont fait pleurer le monde et donné naissance au phénomène Live Aid et qui ont été à l’origine d’une prise de conscience mondiale accrue à l’égard de la pauvreté, de la famine et de ses causes complexes. S’il existe encore d’importantes difficultés, surtout en région rurale, l’Éthiopie s’est dirigée, bien que lentement et par soubresauts, vers une économie tournée davantage vers le marché, ce qui a contribué à stimuler de saines augmentations du PIB au cours des dernières années et à constituer une jeune classe moyenne. Les indicateurs de progrès sont encourageants, mais il y a encore beaucoup de travail à faire…
Après quelques jours d’acclimatation à la culture locale, après avoir observé le fonctionnement de la Chambre, assisté à de nombreuses réunions et posé de nombreuses questions, j’étais prêt à offrir les ateliers de formation (avec la brillante assistance de Gebeyehu Zerihun, le responsable de SACO à la Chambre). Nous avons offert trois ateliers distincts, chacun donné à un niveau de compréhension et de contenu différent, mais incluant tous certains thèmes courants du marketing comme l’approche client, la segmentation des marchés, la prestation des services, etc. Travaillant à partir d’une série de diapos de référence, nous avons laissé beaucoup de place aux discussions portant sur les problèmes quotidiens réels qui limitent les interventions du personnel et frustrent les membres. Nous avons pris soin d’intégrer de la théorie axée sur des solutions pratiques afin que le personnel puisse non seulement utiliser des solutions réalistes, mais aussi comprendre ce qu’il leur faudra faire la prochaine fois que surgiront des problèmes similaires (ce qui se produit généralement!).
Une des leçons importantes apprises lors de mes diverses affectations avec SACO, c’est qu’il faut se laisser une marge de manœuvre pour adapter son plan! Ici, comme ailleurs, la vraie « histoire » de l’organisation s’est dégagée avec le temps. Des commentaires produits de façon innocente livrent souvent des éléments cruciaux d’information pouvant modifier de façon radicale la direction du projet. J’adore ça! On ne peut rien prendre pour acquis, et en tant que conseiller volontaire (CV), on doit en tout temps être attentif, faire preuve de souplesse et s’adapter (même si cela signifie parfois réécrire tout son foutu exposé la veille d’une présentation)! C’est comme faire un casse-tête en trois dimensions sans avoir tous les morceaux. Mais dans tout ce processus désordonné, vous pourriez être en train de créer un certain changement dans la culture de l’organisation, leur fournir ne serait-ce qu’une seule idée qui pourrait grandement améliorer leur efficacité pour des années à venir. Et c’est là que l’on vient ajouter de la valeur! C’est là que SACO change la vie de milliers de personnes qu’on ne connaîtra jamais. Et c’est pour cette raison que c’est si génial d’être un CV de SACO!
Habituellement, lorsqu’une affectation se termine, je prends quelques journées de plus pour visiter le pays et pour m’adonner à ma passion, la photographie de rue (quelques-unes de mes photographies d’Addis sont affichées plus bas et vous pouvez en voir davantage sur mon site Web). Je trouve que la photographie est un complément parfait à mon travail pour SACO. Grâce à la photographie, j’ai vécu des expériences extraordinaires, j’ai tissé de belles amitiés et j’ai pu bien mieux comprendre le mode de vie d’autres cultures. Mon travail volontaire pour SACO a changé ma perspective du monde d’une façon on ne peut plus positive; il m’a permis d’améliorer mes compétences en tant que formateur et consultant et il m’a donné le sentiment d’être véritablement utile. L’engagement volontaire pourrait aussi avoir de tels effets pour vous…
© 2016 Edward Allen. All Rights Reserved.
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