Favoriser l’esprit d’entreprise à Catacamas, Honduras
Kevin Quinlan, conseiller SACO
Le 21 avril 2017, j’ai pris l’avion d’Halifax pour me rendre à ma toute première affectation de SACO. Mon rôle était de travailler avec le comité d’entrepreneuriat à l’Universidad Nacional de Agricultura (UNA) de Catacamas, au Honduras, pour les aider à mettre sur pied un programme étudiant d’entrepreneuriat sur le campus. Un chauffeur de l’université m’attendait à mon arrivée à Tegucigalpa. Après trois heures et demie sur une longue route sinueuse traversant collines et terres agricoles, nous arrivions enfin à Catacamas. J’étais bien fatigué lorsque j’ai finalement mis la clef dans la porte de ma chambre d’hôtel.
Je logeais dans un petit hôtel-appartement du nom de Villa Fe, tenu par un couple adorable qui travaillait également à l’université. C’était un bel endroit où habiter, avec du personnel sympathique et un restaurant en annexe, situé dans un quartier où il était agréable de se promener. Il était aussi facile de rencontrer d’autres visiteurs puisqu’on se réunissait tous autour de la table extérieure pour le petit-déjeuner et le café en soirée. Les deux jeunes fils de mes hôtes m’accueillaient chaque soir et un des deux adorait parler avec moi. Les deux garçons fréquentaient d’ailleurs des écoles d’immersion anglaise.
Les séminaires se déroulaient en matinée et en après-midi et les participants incluaient des professeurs, des étudiants et du personnel de soutien. C’était génial de travailler avec les membres du Comité d’entrepreneuriat de l’université et mes deux semaines étaient bien planifiées sans perte de temps. Comme dans la plupart des projets incluant de nombreuses personnes, nous avons dû faire quelques ajustements pour réagir à certaines situations. Il y a eu plusieurs pannes d’électricité, mais nous avons poursuivi les séances grâce au vieux truc d’un enseignant d’expérience : toujours disposer d’un tableau noir ou de papier, en cas de besoin… et bien connaître sa matière!
Je savais assez d’espagnol pour me débrouiller au quotidien, mais pas suffisamment pour diriger les séances. Heureusement, on m’avait affecté une fantastique traductrice et facilitatrice pour la durée de mon séjour. Elle excellait dans tout ce qu’elle faisait et elle a pu traduire de tout, des diapos PowerPoint à des documents complets. Un jour de congé, ma traductrice et le chauffeur m’ont amené voir d’anciens tombeaux autochtones à quelque 30 km de Catacamas. En tant que féru d’histoire, j’ai trouvé cette expérience culturelle des plus intéressantes.
Une des choses que j’ai franchement appréciées de l’UNA, c’est que les étudiants issus de familles modestes n’ont pas à payer de droits de scolarité. La philosophie de l’université est d’accroître les occasions pour un bon départ dans la vie. J’ai aussi adoré le campus! C’était propre, la végétation était superbe et il y avait de grands arbres centenaires partout. Les bâtiments où se déroulaient les ateliers regroupaient des structures anciennes et récentes et il y avait de nombreux édifices en construction. Les étudiants qui ont participé à nos séminaires étaient jeunes et motivés.
Vers la fin de mon séjour sur le campus, j’ai organisé un atelier d’idées. Dans cette séance, environ 45 étudiants, répartis en petits groupes de 6, devaient suggérer des idées d’entreprises et en discuter. Même s’ils étaient arrivés à la séance avec cinq ou six idées, chaque groupe ne devait présenter qu’une seule idée à la fin de l’atelier. Il leur fallait donc partager leurs idées, négocier, s’entendre et présenter l’idée retenue au reste de l’assemblée. Les étudiants avaient des idées fantastiques, ce qui me confirme encore une fois qu’il ne faut jamais sous-estimer la créativité de l’esprit humain! À la fin de l’atelier, les étudiants ont demandé à ce qu’il y ait d’autres ateliers du genre à l’avenir.
À la fin de mes deux semaines, lors de la dernière réunion avec les professeurs de l’UNA, nous avons conclu que le temps que nous avions investi s’était avéré fort utile. Le point culminant pour moi a été la réception d’un courriel d’un collègue de l’UNA, le 18 mai, m’informant qu’il avait été invité à parler de l’esprit d’entreprise à un groupe d’étudiants et que – grâce à notre travail – il avait pu le faire avec facilité!
Le jour de mon départ, je me suis levé à 5 h 30 pour prendre la route vers Tegucigalpa et y rencontrer le représentant SACO au Honduras. Nous avons découvert que nous avions un ami en commun – oui, le monde est petit – et nous avons eu une excellente discussion à propos de mon séjour à Catacamas et du travail exceptionnel que réalise SACO dans ce pays en général.
Les mots ne peuvent à eux seuls rendre justice aux sons, aux odeurs, aux rires et aux autres merveilleux moments vécus lors de ma première affectation SACO à Catacamas. Cela dit, j’espère que mon récit vous donne une idée de mon expérience et je tiens à remercier SACO et tous ceux au Honduras qui ont touché ma vie. Est-ce que je retournerais au Honduras? Vous pouvez en être surs!
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