De la ferme au marché, l’autonomisation des femmes favorise la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire
La pandémie de COVID-19 a laissé la Côte d’Ivoire sous le choc de la perte d’activité économique et de la hausse du chômage. Mais avant même que la crise ne s’installe, dans de nombreuses communautés, les familles avaient déjà du mal à mettre de la nourriture sur la table.
Le Réseau National des Agro-Transformatrices de Côte d’Ivoire (RET-PACI) lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire en fournissant des ressources et un meilleur accès au marché aux agricultrices de subsistance, aux productrices de denrées alimentaires et aux petites entreprises. La coopérative dirigée par des femmes favorise la culture, la transformation et la vente de produits, de céréales et de graines biologiques dans les épiceries et les étals de marché partout au pays, afin de promouvoir la santé des communautés et des économies.
La présidente du RET-PACI, Mme Alimata Coulibaly, est reconnaissante du soutien stratégique de SACO en matière de marketing, qui permettra aux membres du réseau agricole de se développer et de répondre aux besoins croissants en matière d’alimentation.
Avec le conseiller SACO Michel Rolland, le personnel du Réseau a développé trois slogans pour l’organisation, qui figureront sur de nouveaux dépliants et bannières sur papier glacé à l’occasion du démarchage des épiceries de quartier et pour embellir les présentoirs lors d’événements promotionnels.
« Cela améliorera à la fois notre présentation et notre représentation », déclare Mme Coulibaly.
Afin de stimuler les ventes alors que le coronavirus continue de se propager et que les mesures de confinement se prolongent, l’équipe de Mme Coulibaly a commencé à créer un catalogue en ligne de produits à acheter sur le site Web du RET-PACI. L’équipe a également renforcé la présence du Réseau dans les médias sociaux, ce qui a permis aux membres d’augmenter leurs ventes sur Facebook, avec des clients allant jusqu’en Amérique du Nord et en Europe.
Le Réseau a également ouvert une petite boutique appelée Gamme Ivoire Shop, où les étagères sont remplies de fruits et légumes, de produits emballés et de pâtisseries prêts à être ramassés et livrés. Les processus de livraison ont été améliorés grâce au récent partenariat du RET-PACI avec des sociétés de livraison locales.
« Les femmes ont renforcé leurs capacités de marketing et de gestion, ce qui les aide à assurer la pérennité de leur entreprise et un avenir économique solide », explique Michel.
Afin que cela devienne une réalité pour davantage d’agricultrices, Mme Coulibaly recherche fréquemment des opportunités de financement pour étendre les activités qui stimulent la productivité et la rentabilité des membres.
Un partenariat continu avec SACO a permis à 20 gestionnaires et employés du RET-PACI de renforcer leurs compétences en gestion de projet – notamment l’analyse comparative entre les genres et la gestion axée sur les résultats – et en rédaction de demandes de subvention.
« Le personnel du RET-PACI a maintenant une meilleure compréhension de la gestion de projet et est plus à l’aise pour demander des subventions et d’autres formes de financement », confie Mme Coulibaly.
Mme Coulibaly elle-même a rappelé plus tard ce qu’elle a appris de la conseillère SACO, Chantal Lewis, sur la mise en œuvre d’une approche sexospécifique dans la planification de projet, alors qu’elle coordonnait une initiative avec le Programme alimentaire mondial dans la ville de Khorogo, dans le nord du pays. Le projet permet aux femmes de créer de la richesse par la transformation des produits, et Mme Coulibaly a aidé une usine de transformation du piment à utiliser l’énergie solaire. « C’est alors que j’ai eu l’idée de créer une garderie et un espace d’allaitement pour les femmes ayant de jeunes enfants qui travaillent à l’usine », partage-t-elle.
Mme Coulibaly a également appliqué les principes de la gestion de projet lors de l’élaboration d’une demande pour le programme ivoirien Empow’Her, qui offre une formation aux femmes chefs d’entreprise engagées dans le changement social.
« Tout soutien à ces microentreprises dirigées par des femmes, individuellement ou collectivement, renforce leur position », explique Chantal.
Et c’est une position à laquelle il faut donner la priorité.
La faim, la malnutrition et les inégalités persisteront après la pandémie à moins que plus de femmes dans les communautés rurales puissent accéder aux ressources, aux formations et au pouvoir décisionnel. Avec le soutien de SACO, le RET-PACI est une force de changement qui permet aux productrices et aux entrepreneures alimentaires de continuer à améliorer leurs moyens de subsistance, à lutter contre la faim et à bâtir des communautés saines, inclusives et résilientes.
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