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Aventures à Addis-Abeba

Aventures à Addis-Abeba

En mai et juin 2016, SACO m’a affecté au soutien d’un nouveau programme d’enseignement de l’Institut africain de gouvernance et de développement (AIGAD) de l’Université du service civil de l’Éthiopie, à Addis-Abeba. Mon rôle consistait à aider, pendant six semaines, les membres du personnel de l’Institut à préparer leur premier plan stratégique quinquennal et à leur donner des conseils, aux employés et aux bénévoles, en matière de planification stratégique et de gestion de projet.

J’étais séduit par la description du projet d’affectation de SACO. Le programme d’enseignement de l’AIGAD vise à promouvoir la paix dans la Corne de l’Afrique, une région englobant l’Éthiopie et huit pays voisins, soit environ 300 millions de personnes. Cette région a été marquée au cours des dernières années par des conflits ininterrompus mettant en cause le développement des ressources, les frontières, la religion et la politique. La vision de l’AIGAD consiste à s’inspirer du parcours universitaire et des expériences interculturelles des étudiants pour bâtir la confiance et adopter de nouvelles approches en matière de planification collaborative et coopérative, ainsi que de prise de décisions à l’échelle régionale. Les dix pays participants parrainent quarante hauts fonctionnaires pour qu’ils suivent le programme récurrent d’un an. Les étudiants suivent leurs cours à l’Université du service civil de l’Éthiopie et habitent sur le campus.

C’est au directeur de l’AIGAD, M. Berhanu Beyene, que l’on doit en grande partie l’inspiration et l’énergie du programme. À mon arrivée, M. Beyene et les membres du personnel de SACO sur place m’ont fait visiter avec enthousiasme la ville, l’université et l’institut. C’était mon premier séjour en Afrique, et leur aide m’était précieuse. J’ai appris beaucoup de choses, notamment comment planifier mes journées de travail en tenant compte des pannes d’électricité, d’Internet et d’eau, ainsi que des ressources limitées, tout en adaptant mon approche sur le plan culturel. J’ai également appris à aimer les manières très amicales, chaleureuses et affectueuses des membres de l’Institut.

Avant mon arrivée, les membres du personnel avaient planifié de manière succincte l’évolution du programme. Le défi consistait à s’assurer que ces idées dynamiques permettraient de traiter les analyses du milieu, les autres stratégies de l’université et les problèmes de ressources. Il est également apparu évident que le programme devait dégager à la fois des approches stratégiques et tactiques en vue de peaufiner un programme de maîtrise partiellement développé, d’élaborer un nouveau programme de doctorat et de mettre en œuvre un environnement pédagogique en ligne. Le programme devait être modulaire, réutilisable et suffisamment souple pour pouvoir être adapté aux nouvelles occasions et aux priorités changeantes. Mon travail consistait surtout à aider le personnel à définir le calendrier quinquennal des activités et des ressources. Ces renseignements devaient permettre à M. Berhanu de présenter ses demandes de ressources aux hauts fonctionnaires de l’université et aux bailleurs de fonds internationaux.

Le programme s’est déroulé rapidement et en douceur. Alors que les travaux progressaient, l’Institut m’a invité à créer du matériel de présentation sur la gestion de projets et à enseigner les pratiques administratives. J’ai aimé travailler avec les étudiants et le personnel à circonscrire les enjeux et les besoins importants, et à développer des approches et un contenu entièrement africains. Je me suis rapidement fait plusieurs amis avec qui je communique encore régulièrement. Le programme a été soumis à l’assemblée universitaire, où il est actuellement en attente d’approbation.

Encouragé par SACO, j’ai également décidé d’explorer le riche patrimoine culturel et les beautés de l’Éthiopie. J’en ai profité pour visiter Lalibela, un complexe d’églises de 1100 ans creusé à flanc de montagne, ainsi que de nombreuses églises, aires naturelles, musées et marchés de la capitale.

Quand j’y repense, j’estime avoir aidé une nouvelle et excellente école à établir des bases en matière de planification. En retour, SACO et l’Institut m’ont fait vivre une expérience unique, dont je garderai un souvenir impérissable.